Auteur | réponse |
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Momone
 Jardinier(e) forumeur(e)

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samedi 30 août 2014 à 19:27
Réponse pertinente
Bonjour, Le pauvre, il a souffert ! La blessure est profonde et ne doit pas dater d'hier. Je suppose qu'à l'origine, c'était un traumatisme dû à un choc, et non une maladie (ça ne m'étonnerait pas qu'il ait été malencontreusement heurté par une tondeuse ou une débroussailleuse qui en a arraché - ou plutôt déchiqueté - un morceau), et l'humidité a fait le reste. Le seul espoir, c'est qu'il réussisse à s'auto-guérir en formant progressivement un bourrelet de nouvelle écorce, mais il faudra plusieurs années, en plus de tes bons soins. Pour essayer de l'aider à cicatriser, il faut, avant toute chose, parer l'écorce, c'est à dire l'affranchir par une coupe bien nette avec un outil bien tranchant (serpette ou greffoir bien aiguisé) sur tout le pourtour de la blessure, et gratter tout le bois pourri à l'intérieur du trou jusqu'à trouver le bois sain. Ensuite, veiller à toujours bien le désherber manuellement au pied pour éviter l'humidité de l'herbe et la concurrence. Et puis moi j'essaierais de lui mettre une protection pour éviter que la pluie pénètre dans le trou, mais il ne faut pas l'entourer d'un plastique, il faut que l'air puisse circuler (un vieux parapluie fiché à l'oblique en terre pourrait peut-être faire l'affaire). Un petit coup de pouce pour le soutenir avec un bon compost ne serait pas malvenu. Comme sa stabilité a été également fragilisée vu l'état de sa base, je te conseille de le soutenir par au moins 2 tuteurs hyper solides à placer en biais et en fonction des vents dominants (l'idéal serait qu'il soit haubané de tous cotés) pour éviter qu'il casse ou se couche lors d'un gros coup de vent. Pour ne pas le blesser, glisse tes drisses d'attache dans un morceau de tuyau mou pour chaque partie en contact avec l'écorce. Après tout ça, il te restera à le cajoler et à l'encourager régulièrement par de bonnes paroles et quelques caresses (si tu étais né dans une culture orientale, tu ne trouverais pas ça farfelu, dans certains endroits, on traite les arbres comme des êtres vivants, ce qu'ils sont, on les respecte et on les vénère pour l'énergie et la vitalité qu'ils fournissent, et on leur rend la pareille). Et puis tu croises les doigts, tu patientes et tu surveilles l'évolution. Je te souhaite bonne chance ! Attends d'autres avis, plusieurs valent mieux qu'un.
Momone
"A chaque recoin Plante un arbre, porte lui soin, Il te le rendra bien" Proverbe alsacien
"Mieux vaut remplir ses greniers, que ses coffres". Proverbe chinois
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Ω Phil 02 Modérateur
 Jardinier(e) expert(e)

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dimanche 31 août 2014 à 10:41
Bonjour Nadia
Moi je suis moins optimiste que Simone, la blessure est importante et profonde, il lui faudra plusieurs années à cicatriser et pendant ce temps là il sera à la merci d'une attaque de champignons. Si un champignon se met dedans, il va pourrir le coeur du bois jusqu'à la naissance des racines et, au premier coup de vent, il va casser. Regarde bien la blessure, si tu vois un jus noir qui suinte (de l'encre) c'est déjà trop tard. Le noyer est un arbre fragile et sensibles aux maladies. A ta place, je l'arracherais (il est encore petit, ça ne devrait pas être difficile) et j'en planterais un autre.
Phil
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Momone
 Jardinier(e) forumeur(e)

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dimanche 31 août 2014 à 22:47
Bonjour,
Je ne suis pas spécialement optimiste quant au résultat, mais avec mon coeur d’artichaut, j'ai tendance à soutenir les causes perdues et je me refuse à condamner d'emblée à l'euthanasie un arbre handicapé, même gravement, sans lui donner une chance.
Quand je vois l'état de certains de mes vieux pommiers, largement cinquantenaires, qui tiennent encore debout quasi uniquement par la moitié de leur écorce (pourtant, il y a parfois des violentes rafales de vent !) et qui vaillamment continuent de m'offrir leurs pommes, je me dis que les arbres ont des ressources cachées qui dépassent parfois notre compréhension et qu'ils méritent qu'on les aide à survivre, ou, pour le moins, qu'on évite de les condamner immédiatement, il sera toujours assez tôt de s'y résoudre quand l'inéluctable se sera produit.
Néanmoins, je comprends et respecte les choix contraires, surtout s'ils sont motivés par le manque de place.
Nadia, si tu décides d'en planter un autre et que tu hésites sur la variété, je te conseille de choisir un noyer greffé "Franquette", il produira assez rapidement et tu auras de belles grosses noix (donc plus faciles à récolter). J'ai planté 3 noyers sur mon terrain et, selon moi, celui-ci est de loin le meilleur.
Édité 1 fois - Dernière édition: 31/08/2014 à 22:51 Par Momone.
Momone
"A chaque recoin Plante un arbre, porte lui soin, Il te le rendra bien" Proverbe alsacien
"Mieux vaut remplir ses greniers, que ses coffres". Proverbe chinois
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ddd
 Habitué(e) du jardin

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lundi 1er septembre 2014 à 13:06
Bonjour.
bof, ce noyer est bon à couper ouà laisser crever, ça ne changera rien du tout, sauf pour votre rapport passionnel avec votre jardin.
Ceci dit, si vous envisagez son remplacement, aucune inquiétude, vous pouvez planter le nouveau noyer au bon vous semble, l'ancien qui va de toute façon crever et ses racines qui pourrissent déjà dans le sol, n'aura aucune influence bonne ou mauvaise sur la santé du petit nouveau.
En effet dans la nature, il y a une foultitude de noyer, (mais aussi d'autres arbres à fruit à coque akéne) qui ont choisi de se multiplier en laissant leur coque tomber sur le sol. Lorsque l'arbre parent meurt, maladie, tempête, feu, peu importe leur pourriture n'affecte pas les rejetons qui repoussent au même endroit.
Attention, cela est valable pour les noyers, les chênes, les hêtres..., mais pas pour d'autres arbres, en particulier la plupart des arbres habituels du verger mais c'est une autre histoire, en cas de maladie, les germes pathogènes n'ont pas disparu du sol avant la première mise à fruit, dans ce cas le risque de contamination est réel, vaut mieux planter ailleurs))
Le jardin est une école de patience
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Ω Phil 02 Modérateur
 Jardinier(e) expert(e)

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lundi 1er septembre 2014 à 22:21
Bonsoir Nadia
Denis a exprimé de façon moins diplomatique la même pensée que moi. Ton noyer est condamné... Tu peux l'enlever et en replanter un au même endroit. A partir du moment où la maladie ne vient pas du sol mais d'un agent extérieur, il n'y a aucun risque.
Phil
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