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Ancien membre
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dimanche 25 mars 2012 à 11:42
Sujet déplacé le 14/04/2015 à 15:52 Par roling. L’histoire des pesticides depuis 1945 : une lente agonie du vivant Alors que de multiples actions s’organisent à travers la France dans le cadre de la « Semaine sans pesticides », la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) publie son « Manifeste pour une agriculture respectueuse de la nature et des hommes » (1). Cette publication retrace notamment les 100 ans d’existence de la LPO, au cours desquelles l’association a assisté et lutté contre l’apparition de menaces toujours plus nombreuses pour les oiseaux, dont l’évolution des pratiques agricoles.
Au cours des années 1945 – 1970, l’utilisation des insecticides organochlorés, tel le DDT, se généralise, entraînant l’effondrement de la reproduction des prédateurs, et plus particulièrement des rapaces avec le Faucon pèlerin en première ligne. Rapidement, c’est au tour des organophosphorés, puissants toxiques du système nerveux, de faire leur apparition, leurs effets mortels se faisant sentir sur nombre d’animaux vertébrés et invertébrés, y compris les oiseaux. La machine est alors lancée et, à partir des années 1970, les herbicides font leur entrée. La quasi disparition de la flore indigène entraîne la disparition des invertébrés qui dépendaient d’elle. Les chaînes alimentaires sont rompues, laissant démunis les oiseaux dépendants des ressources en invertébrés.
A partir des années 1990, cette logique implacable de destruction du vivant trouve une nouvelle expression avec la mise au point des insecticides en enrobage de semences. Pour la LPO, cette nouvelle invention est le « coup de grâce » porté aux invertébrés, « entre 10 et 33 000 fois plus sensibles que les vertébrés à ces poisons ». Au c½ur du processus vital de pollinisation, les abeilles s’effondrent, de même que nombre de populations d’oiseaux (hirondelles, traquets, alouettes) qui crient famine. Selon l’association, les oiseaux soumis à l’agriculture intensive ont ainsi chuté de 30 % (1).
Inquiétant, ce bilan n’a, pourtant, pas vocation à se focaliser sur le passé, mais entend montrer l’urgence d’inverser rapidement la tendance. Des initiatives en ce sens fleurissent déjà , à l’instar des municipalités et des jardiniers amateurs qui ont abandonné pesticides et herbicides. De même, les agriculteurs biologiques ont doublé leurs effectifs en 5 ans. Mais ces progrès doivent désormais se généraliser et dépasser le stade de prises de conscience isolées pour renverser la vapeur. Sa position au sommet de la chaîne alimentaire ne préservera certainement pas l’homme, bien au contraire. Dès lors, faire bon usage du temps dont il dispose reste son principal atout. A lui de mettre un point final à la chronologie des pesticides. Cécile Cassier
Article de Univers Nature http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=5085
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+ roling
Jardinier(e) professionnel(le)
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dimanche 25 mars 2012 à 14:05
Bonjour, Merci JP, je mets une suite du même site et du même auteur. Pierre
21-03-2012 Le printemps : l’arrivée des beaux jours… et des pesticides S’il rime avec l’arrivée des beaux jours, le printemps coïncide également avec la reprise des épandages de pesticides et autres engrais. Aussi, à l’occasion des dix premiers jours de la saison printanière, du 20 au 30 mars 2012, se tient la 7ème édition de la « Semaine pour les alternatives aux pesticides ». Pour l’heure, 700 évènements de nature diverse sont déjà programmés dans l’ensemble de la France : des marches symboliques (1), des dizaines d’ateliers sur le jardinage écologique, un congrès scientifique sur l’impact des pesticides sur la santé humaine (2), 10 000 repas bio servis dans le Var, des dizaines de projections de films etc. Ces manifestations sont organisées par des associations locales (Petits Débrouillards, Jardiniers de France, LPO etc.), régionales (Guadeloupe Nature Environnement, FNE Pays de Loire etc.), des communes, des collectivités locales, des entreprises (Biocoop, Botanic etc.), des agriculteurs et apiculteurs (Nature & Progrès etc.) etc.
Initiée en 2006 par l’Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides (ACAP) (3), la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides vise à « maintenir la pression sur les décideurs », en remettant en question le modèle agricole français et sa forte dépendance aux pesticides. De fait, premier consommateur européen de produits phytosanitaires, et malgré l’impasse dans laquelle elle s’obstine, la France rechigne à revoir en profondeur sa politique agricole. Ainsi, démentant l’objectif de le diminuer de moitié d’ici 2018, l’usage des pesticides a augmenté de 2,6 % pour les traitements par pulvérisations et de 7 % pour les enrobages de semences entre 2008 et 2010.
Et si les alternatives viables sur le long terme existent, elles restent timorées. En effet, si l’objectif initial visait 6 % de surface agricole dédiés à l’agriculture biologique en 2012, ce taux dépasse à peine les 3 % actuellement. Pourtant, les débouchés sont là . Dans sa commune de Lons-le-Saunier (Jura), Jacques Pélissard, président de l’association des Maires de France, a repris le contrôle de la restauration scolaire, en montant en amont un circuit d’approvisionnement biologique et local. Pour lui, « La restauration scolaire est un débouché majeur pour les agriculteurs locaux ». De nombreux efforts restent donc à faire pour sortir du cercle vicieux des pesticides comme réponse à des terres épuisées et lessivées. La mobilisation doit être d’autant plus grande que l’agriculture n’est pas la seule consommatrice de produits phytosanitaires. Ce serait omettre les gestionnaires privés d’infrastructures autoroutières, les services communaux (espaces verts), les jardiniers amateurs, les golfs etc. Cécile Cassier
Ch'ti depuis toujours et Normand d'adoption depuis 46 ans. Ne ment jamais à quelqu'un qui te fais confiance, ne fais jamais confiance à quelqu'un qui te ment! "Nous ne sommes pas maitre de nos émotions, nous sommes les jouets d'un destin que nous n'avons pas choisi" "Regardez une fleur, soyez émus car il y a davantage de perfection en elle que dans toutes les créations humaines".Un des plus grands plaisirs qu’un homme puisse avoir : être pris pour un sot par un imbécile. Hyacinthe Brabant
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Farigoulette
Jardinier(e) connaisseur
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dimanche 25 mars 2012 à 14:54
Bonjour,
je suis très sensibilisée par le sujet car les agriculteurs emploient de grandes doses de produits phytosanitaires. Une formation obligatoire a été mise en place par les chambres d'agriculture. Un stage de 2 jours nous est imposé pour nous informer de tous les dangers, connus et méconnus, de tous ces produits que nous employons plusieurs fois dans l'année. J'ai suivi ce stage en février, j'ai été abasourdie par tout ce que j'ai vu et entendu. Déjà je pratiquais une culture raisonnée car mon père qui employait ces produits sans protection (cela ne se faisait pas dans les années 90) est décédé d'une leucémie. J'ai décidé donc de passer en culture bio. La conversion ne se fait pas en une saison, mais d'ores et déjà cette année nous n'emploierons pas de produits toxiques pour les traitements mildiou et oïdium. Nous essayons de trouver une solution pour éviter le désherbage sous le rang, nous n'avons jamais désherber sur le rang par souci de limiter les produits toxiques. Il faut savoir aussi que la concentration des produits phytosanitaires est bien moindre qu'il y a seulement 10 ans. Le problème c'est que l'efficacité étant diminuée certains de mes collègues doublent les doses ou font 2 (voire plus) traitement pendant que nous n'en faisons qu'un.
Il est évident que l'homme est en train de détruire la nature et de se tuer.
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Momone
Jardinier(e) forumeur(e)
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mardi 17 avril 2012 à 21:38
Bonsoir,
Merci Dan, je suis venue + tôt sur le forum car je l'avais prévu à mon programme de ce soir, même si je sais que ça va, une fois de plus, me rendre folle de rage et me déprimer à la fois, je ne peux pas m'empêcher de regarder ce genre d'émissions.
Ju, mon pauvre, on peut dire que tu es cerné ! Mais au moins tu peux éviter d'en rajouter une couche en direct sur ton terrain. A chacun de gérer son périmètre, si petit soit-il, de manière responsable.
Du poison, on en avale tous, + ou -, comment faire autrement, il y en a jusque dans l'air qu'on respire !
Momone
"A chaque recoin Plante un arbre, porte lui soin, Il te le rendra bien" Proverbe alsacien
"Mieux vaut remplir ses greniers, que ses coffres". Proverbe chinois
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Farigoulette
Jardinier(e) connaisseur
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mercredi 18 avril 2012 à 19:25
Bonsoir,
j'ai regardé l'émission bien sûr. Sujet très sensible pour moi car mon père est décédé d'une leucémie due aux produits phytosanitaires de la vigne. Je pratique une culture raisonnée depuis que j'ai repris l'exploitation mais ce n'est pas suffisant. Cette année nous avons donc décidé de passer en bio. Tous les produits phytosanitaires sont trop toxiques et nous vivons au milieu des vignes. Pour nous c'est un grand changement mais indispensable à notre avis.
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Ancien membre
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mercredi 18 avril 2012 à 20:56
Bravo Farigoulette....
Une emission remarquable et touchante. Ici dans le Gard le virage a été pris.par beaucoup..le vin avec raisins bios s'arrache!!!c'est une vraie réussite. Le vin bio ( "PUR SANS" .... sulfite) est excellent et a demandé un gros travail de recherche.Dommage il ne se conserve pas longtemps... On va y arriver. Dans nos jardin : PAS DE PESTICIDES !
J'ai discuté ce WE avec un chercheur de l'INRA : le Rondup (glyphosate) est un vrai poison : Monsanto joue sur les mots : la molécule se dégrade effectivement très vite...mais ce qu' oublie de dire cette multinationale c'est qu'elle se décompose en produits stables (plusieurs centaines d'années) et très toxiques..vive la binette!!!
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