Re: [Pesticides] évitons
Bonjour,
Merci JP, je mets une suite du même site et du même auteur. Pierre :)
21-03-2012
Le printemps : l’arrivée des beaux jours… et des pesticides
S’il rime avec l’arrivée des beaux jours, le printemps coïncide également avec la reprise des épandages de pesticides et autres engrais. Aussi, à l’occasion des dix premiers jours de la saison printanière, du 20 au 30 mars 2012, se tient la 7ème édition de la « Semaine pour les alternatives aux pesticides ». Pour l’heure, 700 évènements de nature diverse sont déjà programmés dans l’ensemble de la France : des marches symboliques (1), des dizaines d’ateliers sur le jardinage écologique, un congrès scientifique sur l’impact des pesticides sur la santé humaine (2), 10 000 repas bio servis dans le Var, des dizaines de projections de films etc. Ces manifestations sont organisées par des associations locales (Petits Débrouillards, Jardiniers de France, LPO etc.), régionales (Guadeloupe Nature Environnement, FNE Pays de Loire etc.), des communes, des collectivités locales, des entreprises (Biocoop, Botanic etc.), des agriculteurs et apiculteurs (Nature & Progrès etc.) etc.
Initiée en 2006 par l’Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides (ACAP) (3), la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides vise à « maintenir la pression sur les décideurs », en remettant en question le modèle agricole français et sa forte dépendance aux pesticides. De fait, premier consommateur européen de produits phytosanitaires, et malgré l’impasse dans laquelle elle s’obstine, la France rechigne à revoir en profondeur sa politique agricole. Ainsi, démentant l’objectif de le diminuer de moitié d’ici 2018, l’usage des pesticides a augmenté de 2,6 % pour les traitements par pulvérisations et de 7 % pour les enrobages de semences entre 2008 et 2010.
Et si les alternatives viables sur le long terme existent, elles restent timorées. En effet, si l’objectif initial visait 6 % de surface agricole dédiés à l’agriculture biologique en 2012, ce taux dépasse à peine les 3 % actuellement. Pourtant, les débouchés sont là. Dans sa commune de Lons-le-Saunier (Jura), Jacques Pélissard, président de l’association des Maires de France, a repris le contrôle de la restauration scolaire, en montant en amont un circuit d’approvisionnement biologique et local. Pour lui, « La restauration scolaire est un débouché majeur pour les agriculteurs locaux ». De nombreux efforts restent donc à faire pour sortir du cercle vicieux des pesticides comme réponse à des terres épuisées et lessivées. La mobilisation doit être d’autant plus grande que l’agriculture n’est pas la seule consommatrice de produits phytosanitaires. Ce serait omettre les gestionnaires privés d’infrastructures autoroutières, les services communaux (espaces verts), les jardiniers amateurs, les golfs etc.
Cécile Cassier
Sujet écrit par roling le dimanche 25 mars 2012 à 14:05