Re: [Abeilles] essaim

Bonjour,

En principe, les abeilles d'un essaim qui se sont posées et agglutinées ne piquent pas, mais il vaut mieux, par précaution, se protéger (mon neveu, qui n'avait pas sa tenue sur place, s'est recouvert d'un rideau voile tenu avec des élastiques aux poignets et aux chevilles) et tu mets des gants.

Ensuite, tu ramasses le paquet dans un seau ou un carton, en fonction de ce que tu as sous la main, et tu vas déposer ton trésor dans une ruche libre.

La seule chose importante, c'est de ne pas trop laisser traîner, il faut oeuvrer avant qu'elles se "réveillent" et se dispersent.

Mais si tu as peur, tu as raison de t'abstenir car les abeilles doivent le sentir, si j'en crois mon expérience : quand j'étais gamine, on avait un rucher. C'était mes 2 grands frères qui s'occupaient des abeilles. L'ainé n'avait pas du tout peur, il allait au rucher torse nu et ne se faisait jamais piquer; l'autre avait la frousse et se bâchait comme un camion, pourtant, il y en avait toujours une au moins qui trouvait le moyen de se faufiler sous sa tenue et de le piquer. J'imagine que c'est une question d'odeur qu'on dégage quand on a peur, et que c'est comme avec les chiens qui le repèrent et réagissent mal à titre de défense.


J'ai une anecdote qui remonte à cette époque :

Un jour, en fin d'après midi, un essaim passe à quelques mètres de chez nous. Mon frère ainé les fait se poser avec le miroir, mais elles trouvent le moyen d'aller s'accrocher tout au dessus du grillage fixé sur le mur qui entoure la maison d'en face, à + de 2 m de hauteur. Pas facile d'aller les récupérer !

Qu'à cela ne tienne, mon frangin, muni d'un seau, grimpe sur le mur et fait sa récolte. Mais en redescendant, il trébuche et renverse le seau, et voilà toutes les abeilles répandues sur la route ! C'était impressionnant : une grande trainée noire !
Certains parmi les spectateurs ne brillaient pas et avaient reculé de plusieurs pas, mais les bêbêtes ne bougeaient pas.

Grande discussion des hommes pour savoir comment faire, d'autant que la nuit approchait.
Mon frangin, très zen, dit "y a qu'à tout laisser, j' vous parie que demain matin, elles seront toutes dans le rucher" (il faut se souvenir qu'à l'époque, il n'y avait quasiment pas de voitures, aujourd'hui, ce ne serait plus possible, elles se feraient écraser avant qu'on ait le temps de le dire).
Pari relevé, et il a gagné : le lendemain, elles étaient installées dans le rucher.

J'ai une petite mémoire, mais je n'ai jamais oublié, tellement ça m'avait frappé.


Sujet écrit par Momone le jeudi 7 mai 2009 à 22:40

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