Citation de bourru : Rigolez si vous voulez, mais moi, la botanique, je suis en manque.
Je suis de la génération qui n'en ai pas eu une seule heure de cours, ni au Lycée, ni à l'Université.
Je m'y suis mis à la retraite, avec difficulté, car dans ce domaine comme dans tant d'autres,
on ne trouve que deux niveaux d'information:
- l'un pour trisomiques, avec des textes débiles, (très peu de textes), des photos,
(plein de photos) pas pédago du tout, mais que l'infographiste qui tient lieu de directeur
de publication, trouve esthétiques..
- l'autre, hyperpointu, jargonnant, extrait de thèses de doctorat et auquel on ne comprend rien.
De l'information pour l'Honnête Homme? Comme la concevaient les Encyclopédistes?
Cela n'existe plus.
Alors, quand je trouve par extraordinaire de l'info bien faite, je bande.
Et je veux en faire profiter les copains.
Curieux quand même, quand j'essaie de vous faire marrer, personne ne réagit.
Mais quand je m'enthousiasme, vous vous tenez les côtes..
Quant à la palynologie, singulièrement l'étude des pollens fossiles, elle a fait faire à la paléobotanique une avancée aussi fantastique que le spectrographe de masse pour la paléo-géologie ou la glaciométrie pour l'histoire des climats.
Re Bonjour, Bourru et les autres ;
Tout doux mon cher Bourru.
Ben oui, le botaniste était l’Homme curieux du XVIème siècle.
Contrairement à vous, je suis tombé dans le tonneau botanique, quand mes parents décidèrent que je devais devenir Maraicher, histoire de reprendre l’exploitation d’un mien Grand Père. (chose que je n'ai jamais faite)
Apprendre à 15 ans des listes et des listes de noms de plantes et ingurgiter des tonnes de dessins, d’herbiers et passer son temps de vacances avec une boîte, un filet à papillon et une loupe dans la campagne en ânonnant du latin de cuisine en compagnie de vieux barbus qui savent disserter sur l’importance économique de la « culture de l’herbe à vache sur les hauts plateaux du Laos », ça forme peut être le caractère, mais c’est parfaitement chiant.
Juste de quoi cauchemarder avec Darwin, Olivier de Serre, Linné, Buffon, Poivre, Bégon et Plumier ou Cuvier…, à l’âge où on n’espère que rêver dans l’herbe fraîche avec Ninon la fille de la voisine. Et après on s’étonnera qu’a 18 ans on est chef gauchiste qui brûle des voitures bourgeoises rue Gay Lussac par une belle soirée de mai.
Et puis ensuite, il y a la carrière, la vie, la retraite. La nostalgie des vingt ans et surtout la crainte que ses petits enfants prennent Papy pour un vieux jardinier passe ton bac d’abord...
Alors oui, j’ai les côtes qui se fendent toutes seules quand au hasard d’un post internet je rencontre un universitaire en retraite qui enseigne la Botanique historique et la palynologie à Marseille.
Il va de soit que je ne me permettrais absolument pas, de rire de ses livres.
Reste que, ignorant ce qu’était la palynologie, j’ai cherché, car si je veux bien vivre inculte je ne souhaite pas mourir idiot et ben la palynologie n’est pas une branche de la botanique, ce qui me rassure sur mon degré d’ignorance professionnelle, mais tout simplement une branche de la paléontologie qui étudie les palynomorphes qui comme personne ne le sait sont les micro-fossiles à parois organiques par opposition aux micro-fossiles à parois minéral.